Les progrès réalisés en néonatologie au cours des dernières décennies ont permis de réduire considérablement le taux de mortalité des enfants dont le poids à la naissance est inférieur à 1 500 grammes ou dont l'âge gestationnel est inférieur à 32 semaines.
Ce qui n'a pas été réduit, c'est le nombre de prématurés, qui a augmenté ces dernières années dans la plupart des pays développés, même dans ceux qui bénéficient de meilleurs soins de santé et d'un meilleur soutien social, comme les pays nordiques.
Les enfants représentent un tiers de la population, mais ils sont notre avenir, nous devons donc donner la priorité aux soins aux enfants.
En France, le taux de prématurés s'est maintenu à environ 7%, ce qui la place en milieu de tableau par rapport aux autres pays européens. Ce chiffre a un impact brutal sur la société, car si la prise en charge d'un nourrisson n'est pas facile, celle des prématurés est beaucoup plus complexe, d'où la nécessité d'avoir des professionnels correctement formés.
Accouchement prématuré : les causes
En général, la naissance prématurée des enfants est associée à une incapacité de l'utérus à retenir le fœtus, à une interférence dans la grossesse, à un détachement précoce du placenta ou à des stimuli qui produisent des contractions utérines précoces et efficaces. Mais elles peuvent aussi être dues à d'autres facteurs. On sait que les emplois physiquement exigeants ou les emplois de nuit contribuent à accroître la prématurité, de même que les situations stressantes. D'autre part, les techniques de procréation assistée favorisent les gestations multiples et celles-ci sont à leur tour associées à la prématurité.
Un facteur important contribuant à la réduction de la prématurité a été la mise en œuvre de la loi sur l'interdiction de fumer dans les lieux publics. Cela a entraîné une diminution immédiate de près de cinq pour cent.
La prise en charge des prématurés est complexe et nécessite beaucoup de soins, en particulier pour ceux nés à moins de 32 semaines, de sorte que tous les efforts doivent être orientés vers la prévention. Les bébés prématurés sont plus exposés aux problèmes de développement, mais les études montrent que s'ils sont correctement suivis, leur évolution est meilleure.
Pour aider à la fois les professionnels de la santé et les parents de ces bébés prématurés, la France a mis en place un protocole de suivi des bébés prématurés de moins de 1 500 grammes ou de 32 semaines, qui contient une série de recommandations fondées sur des preuves. Les objectifs du protocole sont :
- Déterminer et normaliser les évaluations à effectuer pour les nourrissons de moins de 32 semaines, y compris, si possible, les pratiques fondées sur des études probantes.
- Promouvoir la coordination entre les soins primaires et les cliniques de suivi hospitalier.
- Fournir un outil d'orientation utile aux professionnels s'occupant des prématurés.
- Définir une série d'indicateurs simples qui permettront de déterminer le degré d'application du protocole dans les différents centres et communautés autonomes, dans le but ultime de garantir que tous les enfants puissent bénéficier des mêmes ressources.
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