Une nouvelle étude permettrait de diminuer le nombre de césariennes
L'Organisation Mondiale de la Santé recommande que le nombre d'accouchements par césarienne d'un pays de dépasse pas les 10-15% des naissances, mais aux Etats Unis ce taux continue de monter à plus de 30%. La France n'est pas en reste avec un taux de 20,3%. Les césariennes sont, bien entendu, des procédures vitales et nécessaires, mais une nouvelle étude souligne que des informations obsolètes conduisent souvent à une chirurgie inutile et des complications, alors que la solution est étonnement simple.
Cette solution ? Le temps.
L'étude montre que donner aux mères primipares une heure de plus pour pousser pourrait faire baisser le nombre de césariennes de moitié.
Le collège Américain d'Obstétrique et de Gynécologie a rédigé une directive générale qui propose que, lors de la deuxième partie du travail (la poussée), les mères primipares puissent pousser 2h si elles n'ont pas de péridurale, 3 heures si elles ont reçu cette anesthésie. Si le travail va au-delà, elles peuvent se voir proposer une césarienne ou une autre méthode d'aide à l'accouchement comme la ventouse ou les forceps. Mais cette étude, publiée dans le journal Américain d'Obstétrique et de Gynécologie illustre bien qu'une nouvelle approche du travail d'accouchement doit être pensée.
Le Dr. Alexis Gimovsky, spécialiste en médecine maternelle et fœtale à L'Université Thomas Jefferson (Pennsylvanie) et co-auteur de l'article a dit au Huffington Post que "[Les recommandations concernant le temps] sont issues d'opinion d'experts et datent des années 1800. Depuis, nous n'avons fait qu'utiliser les données rétrospectivement afin de valider cette directive."
La nouvelle étude est de petite envergure puisqu'elle n'inclut de 78 mères primipares du même hôpital, mais les résultats sont convaincants : globalement, 43,2% des femmes a qui on a donné les 3h de temps standard ont fini par avoir une césarienne. Seulement 19,5% de celles qui ont poussé 4h, juste une heure de plus, en ont eu une. Et aucune mère ni aucun nourrisson n'ont été exposés à un quelconque risque supplémentaire du à la poussée plus longue.
Les chercheurs admettent qu'il faut plus de temps afin de parfaire cette étude et que les directives actuelles puissent être changées, mais "une femme peut discuter avec le médecin qui la suit durant le travail et si la première raison invoquée pour une césarienne est la durée, alors il est possible de demander si la mère a la capacité d'attendre un peu plus longtemps. C'est tellement simple et cela peut faire une grande différence dans votre vie."
Traduit par Céline, membre de l’équipe oummi-materne.com.
Article original "New Study May Have Found a Way to Cut the C-Section Rate"