Plus qu'une simple étape de la vie des femmes, la grossesse est un véritable voyage fait de surprises aussi bien agréables qu'inconfortables. Au cours de cette période, plusieurs modifications d'ordre physiologique affectent le corps de la femme. Les nausées, les fringales, les poussées d'acné, les pieds qui enflent ou encore le nez qui grossit sont certains de ces changements. Bien que souvent incompris, le phénomène du nez qui grossit semble hanter bien des futures mères. Découvrez l'essentiel à savoir sur ce qu'on appelle désormais « le nez de grossesse ».
Le nez grossit-il vraiment pendant la grossesse ?
Connu sous le nom de rhinite de la grossesse, le grossissement du nez s'observe chez bon nombre de femmes. Survenant généralement au cours du dernier trimestre de grossesse, la rhinite se caractérise par une inflammation nasale, qui se présente sous la forme d'un rhume intempestif. Bien qu'elle soit parfois assimilée à un mythe, la rhinite de grossesse a de solides fondements sur le plan médical. En effet, la grossesse chez la femme implique une série de fluctuations hormonales, qui se traduisent entre autres par l'accumulation de mucosités et la rétention d'eau dans les membranes. Ainsi, il s'ensuit un épaississement des voies nasales, à l'origine du gonflement du nez chez les femmes.
Il n'existe pas de règle générale concernant l'organisme humain, tant ce dernier est spécifique à chaque individu. Cela s'applique également chez les femmes enceintes, avec des manifestations hormonales qui varient d'une femme à l'autre. En termes clairs, la rhinite de grossesse n'est pas systématique, et ne concerne que certaines personnes. S'il est vrai que ce changement physique est généralement sans danger, il convient de signaler que le nez de grossesse peut dans certains cas causer d'importantes lésions nasales. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles certaines femmes optent pour la réalisation d'une rhinoplastie après l'accouchement, une intervention de chirurgie esthétique très courante.
Pouvez-vous envisager une rhinoplastie après votre grossesse ?
Vous le savez désormais, la rhinite est cette inflammation du nez qui survient pendant la grossesse chez certaines femmes. Afin d'atténuer les conséquences du nez de grossesse, la rhinoplastie est l'une des options à envisager. D'après les chiffres, elle représenterait 10 % des opérations de chirurgie esthétique effectuées en France. La rhinoplastie est une intervention chirurgicale à caractère réparateur, dont le but est de corriger les imperfections du nez. Le volume de votre nez a augmenté pendant la grossesse ? Vous pouvez alors opter pour la rhinoplastie afin de retrouver l'aspect initial de votre nez. Pratiquée sous anesthésie locale, la rhinoplastie se déroule globalement comme suit :
- incision interne ou externe et soulèvement de la peau du nez,
- ajustement de l'os et du cartilage osseux,
- suture de la peau et fermeture de l'incision.
Si cette chirurgie est tant appréciée des femmes, c'est notamment pour ses effets qui se font ressentir environ 2 à 3 semaines après l'intervention. De plus, les résultats d'une rhinoplastie sont durables. Par ailleurs, cette intervention s'avère parfois le dernier recours, pour traiter d'importantes déformations nasales. Notez que comme toute opération de chirurgie, le risque zéro n'existe pas avec une rhinoplastie. Par conséquent, rapprochez-vous de professionnels expérimentés afin de limiter au mieux les complications.
Les types d'opérations chirurgicales pour le nez
Quelle que soit l'origine des défauts, la chirurgie apparaît comme une option crédible pour pallier les imperfections du nez. Il existe diverses opérations chirurgicales du nez, et chacune s'adapte aux besoins du patient.
La septoplastie
C'est une intervention qui modifie partiellement ou entièrement la cloison nasale. En effet, c'est la paroi verticale qui sépare les fosses nasales et s'achève sur les narines. Une déviation de la cloison nasale peut causer des gênes respiratoires, le ronflement, des infections respiratoires et même des sinus. Ainsi, la septoplastie est une chirurgie fonctionnelle, dont l'objectif est de rendre plus rectiligne le septum nasal, et donc d'améliorer la respiration du patient.
La rhinoplastie
Au contraire de la septoplastie, la rhinoplastie est généralement souhaitée dans un but esthétique. En effet, cette opération permet de modifier certaines déformations du nez. Qu'il soit trop long, trop court, ou trop large, la rhinoplastie servira à améliorer l'aspect physique du nez, en fonction des souhaits du patient. Lorsqu'elle est pratiquée pour la première fois, on parle de rhinoplastie primaire. Il est également possible de faire une nouvelle rhinoplastie (rhinoplastie secondaire) pour corriger des défauts d'une précédente chirurgie. À toutes fins utiles, notez qu'en cas de rhinoplastie fonctionnelle, l'intervention peut être couverte par votre assurance-maladie.
La turbinectomie
La cavité nasale est constituée de cornets (inférieur, moyen et supérieur). Placés latéralement dans les cavités nasales, les cornets contribuent au processus respiratoire. On constate, chez certains individus, une hypertrophie de ces cornets qui provoque des congestions nasales. À cet effet, la turbinectomie est l'opération chirurgicale qui permet d'ôter le renflement des cornets nasaux. Cette ablation partielle va faciliter la ventilation du nez et limiter les risques d'infection chez le patient.
Comment se rétablir au mieux après une rhinoplastie ?
À en croire certaines estimations, les douleurs postopératoires concernent plus de 40 % de patients en France. De même, dans 5 à 30 % des cas, les chirurgies provoquent des douleurs persistantes allant parfois jusqu'à 2 mois après l'intervention. De fait, pour faciliter le processus de rétablissement des patients, certaines recommandations doivent être scrupuleusement suivies.
Avant tout, il est important de savoir que les premiers jours suivant une rhinoplastie peuvent s'accompagner d'un gonflement du visage, d'un nez bouché et même de migraines. Précisons que bien qu'inconfortables, ces effets sont tout à fait normaux et passagers. Les praticiens prescrivent la plupart du temps des antalgiques, afin de soulager les douleurs postopératoires. Hormis la prise de ces médicaments, il faut :
- s'abstenir de toute activité physique pour limiter les risques de saignement,
- garder le visage vers le haut (même en dormant),
- éviter de se pencher ou de ramasser des objets lourds,
- éviter de se moucher et de se gratter le nez,
- se servir de compresses froides pour atténuer les gonflements du visage,
- si nécessaire, porter un plâtre sur le nez durant la convalescence.
En raison de la sensibilité de la période postopératoire, vous devez impérativement respecter les indications de votre chirurgien. Les séquelles d'une opération peuvent s'étendre sur plusieurs années.