Nous ne sommes pas tous les jours un modèle
Certains jours, notre fatigue est telle qu'un rien nous met en colère et peut nous faire déraper avec l'enfant. Quand nous sommes surmenés, énervés, il vaut mieux l'exprimer et lui dire par exemple : "Aujourd'hui, tu le sens probablement, je n'ai aucune patience, je suis harassé, je me sens à fleur de peau, je sais que je peux exploser. Je vais aller prendre un bon bain, cela va me faire du bien." Dire nos émotions nous calme. Ces paroles apportent déjà un apaisement pour le parent et l'enfant, lui, ne sera pas étonné, il comprend très bien ce langage, il a bien senti l'état émotionnel de son parent. encore une fois, c'est en entendant l'adulte exprimer ses émotions qu'il va apprendre progressivement à mettre des mots sur ses propres émotions. Plus l'enfant entendre l'adulte exprimer ce qu'il ressent, plus il l'imitera. C'est un bénéfice immense pour l'adulte, car élever un enfant qui exprime ce qu'il est, ce qu'il ressent, est beaucoup plus facile et agréable.
Quand nous perdons patience, savoir ce qui nous apaise est nécessaire pour ne pas faire subir à l'enfant des violences verbales ou physiques inutiles et nocives pour son développement. Les recettes miracles n'existent pas, à chacun de sentir ce qui lui permet de retrouver un calme intérieur : prendre une grande respiration, changer de pièce, taper dans un coussin, écouter de la musique, prendre un livre, téléphoner à un ami, faire de la méditation, de la relaxation, prendre un bain, etc..
Si on dérape, il est important de le reconnaître : "Oui, je réalise que j'ai été dure avec toi. Excuse-moi, je ne veux plus recommencer." L'enfant est tout d'abord soulagé, mais en même temps il apprend l'importance d'admettre ses erreurs et de trouver le moyen de ne pas les réitérer. Il comprendre qu'il est toujours possible de progresser.
Source : "Vivre heureux avec son enfant" par Catherine Gueguen Edition "Robert Laffont"