Qu’est-ce que l’empathie?
L’empathie est au coeur de nos relations avec les autres.
«C’est une capacité innée qui permet de détecter et de répondre aux signaux émotionnels d’autrui, capacité nécessaire pour survivre, se reproduire et avoir du bien-être. »
Jean Decety, chercheur à Chicago, distingue trois facettes de l’empathie : l’empathie affective, l’empathie cognitive et la sollicitude empathique.
- L’empathie affective est cette capacité à partager les sentiments des autres, a en être affecté sans être dans la confusion entre soi et les autres. .
- L’empathie cognitive nous permet de comprendre les sentiments et pensées d’autrui. -
- Enfin, la sollicitude empathique, elle, nous incite à prendre soin du bien-être d'autrui.
Je ne ferai pas de différence entre émotions et sentiments. J’emploierai les deux mots indifféremment. Ces deux termes sont du domaine du ressenti. L’émotion est une réaction rapide, immédiate, avec des manifestations corporelles souvent visibles (sueurs, rougeurs, le coeur qui bat vite...). Le sentiment fait souvent suite à l’émotion, il est plus durable.
Pourquoi est-ce que l'empathie est rare?
L'empathie parait simple! Pourtant elle est rare. Beaucoup d'être humains n'ont pas reçu d’empathie dans leur enfance et se sont coupés de leurs propres ressentis.
- Car, durant leur enfance, il leur était interdit d’exprimer des émotions jugées négatives.
On leur a dit a maintes reprises : «Arrête de t’écouter, de pleurer! C’est pas grave, sois fort, ne fais pas la mauviette! Va faire ta colère ailleurs! Qu’est-ce que t’es excite! Ris moins fort! Fais moins de bruit! Ne t’emballe pas trop Vite ! »L’enfant a ainsi intégré qu’éprouver et exprimer des émotions «ce n’est pas bien. ll faut être bien élevé, ne pas montrer ce qu’on ressent, ses faiblesses, ses souffrances et même ses enthousiasmes qui peuvent paraître suspects »
- Car l’enfant humilié se déconnecte de ses émotions pour ne pas souffrir.
Parfois certains enfants, en réponse à l’expression spontanée de leurs émotions de colère, de tristesse, de peur, ont subi des moqueries, des violences verbales, voire physiques (gifles, fessées). Et pour ne pas souffrir, ces enfants se sont coupés de leurs émotions : «Même pas mal ! »
- Mais quelle émotion éprouvez-vous ?
- Je ne sais pas, Je ne peux pas vous dire,»
Par le Docteur Catherine Gueguen