Les laits de croissance s'adressent aux petits entre un an et trois ans. Sont-ils vraiment utiles à leur équilibre alimentaire ?
Les laits de croissance, comme tous les aliments infantiles, sont soumis à une législation très stricte. De nombreuses instances sont impliquées (Organisation mondiale pour la santé, Autorité européenne de sécurité des aliments, Agence française de sécurité sanitaire des aliments...).
Ce cadre rigoureux garantit, aux mamans, que la composition nutritionnelle de ces laits est adaptée aux besoins des enfants en bas âge.
Malgré cette sécurité et les recommandations faites par les pédiatres (Archives de pédiatrie, octobre 2003), certaines mères ont des réticences, comme Axelle « Ayant plusieurs enfants, j'achète le même lait pour toute la famille, à un prix raisonnable, plutôt que des produits qui me semblent un peu gadget, dont je ne suis pas persuadée de l'efficacité par rapport à un bon lait classique. »
D'autres mères en donnent, mais se posent des questions. C'est le cas de Caroline : « Je veux le meilleur pour mon bébé, mais je ne sais pas si ces vitamines sont utiles à sa santé. »
Il y a celles qui sont convaincues, comme Véronique : « Le médecin me l'a recommandé et j'ai suivi ses conseils pour répondre aux besoins nutritionnels de mon fils. »
Devant ces préoccupations, nécessaire de faire un point.
Quelles différences avec le lait de vache ?
Ils sont enrichis en fer. Ce nutriment est indispensable pour le système immunitaire et le fonctionnement des muscles. Or, le tout-petit a, dès quatre mois, épuisé son capital de fer acquis à la naissance. Entre 13 et 24 mois, seuls la moitié des enfants ont des réserves suffisantes. Les laits de croissance en contiennent 10 à 20 fois plus que le lait de vache.
Ils contiennent des acides-gras essentiels. Il s'agit de l'acide alpha linolénique (oméga 3) et de l'acide linoléique (oméga 6) qui sont importants au fonctionnement des cellules du cerveau et du système nerveux. Les laits de croissance en apportent quatre fois plus que le lait de vache.
Ils renferment moins de protéines. La ration quotidienne recommandée est de 10 à 12 g/jour jusqu'à l'âge de trois ans. Les trois quarts des petits de cette tranche d'âge en consomment plus du double, ce qui constitue un facteur d'obésité.
Ils apportent également des vitamines, différentes selon les marques.
Mais il est vrai que ces laits ne sont pas très répandus. Ils ont été mis au point par les Français, très impliqués dans la nutrition. On commence à en trouver dans d'autres pays, notamment en Allemagne et en Grèce.
On peut comprendre que leur prix (jusqu'à plus de 4,50 € le pack de 4 bouteilles de 50 cl) décourage certaines mères de famille, dont le budget est serré.
Effectivement, les laits de croissance sont plus de 130 % plus chers qu'un lait ordinaire, mais ils sont aussi très difficilement comparables nutritionnellement.
Quel lait à quel âge ?
- Le lait 1er âge correspond à la croissance des bébés de la naissance à cinq mois, exclusivement nourris au lait.
- Le lait 2e âge à la croissance des 5 mois à un an, démarrant la diversification.
- Le lait de croissance répond à une période de transition située entre un et trois ans, avant le passage au lait de vache.