C'est comme ça qu'ils tissent leurs liens, apprennent à gérer des conflits et acceptent les différences des autres. Une expérience de la vie en société.
Caroline, 12 ans, et Pierre, 10 ans, se disputent sans cesse : « Quand on fait un jeu de société et que l'un gagne, l'autre l'accuse d'avoir triché et commence les hostilités, explique Marie-Amélie, leur maman. En voiture, Pierre prend plus de place que sa sœur et c'est la bagarre tout le voyage ! »
Les enfants ont du mal à partager (l'amour de leurs parents, leurs jouets, leur espace...). Ils en souffrent beaucoup. Il n'y a pas de différence d'âge idéale entre frères et sœurs pour éviter les chamailleries. Inférieure à trois ans, ils se querellent sur le même terrain.
Supérieure à trois ans, c'est l'aîné qui accepte mal l'attention portée au plus petit. Les parents doivent se montrer à leur écoute.
Si l'un d'eux vous dit : « Je déteste ma sœur ! », inutile de répondre « Mais si tu l'aimes, tu ne penses pas ce que tu dis. » Rassurez-le : « Je comprends que tu sois en colère, ce n'est pas facile pour toi de partager. » L'enfant a besoin de se sentir compris pour calmer ses animosités.
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Évitez de prendre parti
Essayez de ne pas vous immiscer dans leurs querelles (à moins que l'un des enfants ne soit victime des autres : il se fait humilier, insulter, reçoit des coups, etc.). Les disputes sont la preuve que leur relation est riche et mature. Frères et sœurs apprennent à accepter l'autre tel qu'il est et non pas tel qu'il voudrait qu'il soit !
Vous défendez systématiquement la cause d'un de vos enfants ? Attention à être juste. Réfléchissez à l'objectivité de votre jugement : n'occupiez-vous pas la même place dans la fratrie que l'enfant que vous protégez ? N'êtes-vous pas victime de vos préjugés : "Les filles sont moins violentes que les garçons et méritent d'être défendues" ?
Calmez les tensions
Si vos enfants vous demandent de l'aide pour résoudre un conflit, faites-les réfléchir sur la façon dont eux-mêmes peu- vent y mettre un terme : « A votre avis, que pouvez-vous faire pour vous réconcilier ? »
Désamorcez la crise par le rire. Ils se disputent un camion ? Emparez-vous en et refusez de le rendre en courant dans la maison... Surpris par votre réaction, ils vous poursuivront dans l'hilarité générale.
Et oui, le rire est idéal pour dénouer les tensions et créer de bonnes relations familiales.
L’ainé à besoin de vous
Quand les enfants se disputent, les parents ont souvent envie de protéger le plus jeune, jugé plus faible, et de gronder l'aîné. Pourtant, cela ne fait que renforcer les rancœurs puisque ce dernier répercute sa détresse sur le reste de la fratrie en intensifiant les hostilités et en agissant en cachette de ses parents. »
L'agresseur est celui qui est malheureux. Il faut le soutenir. Comment ?
- Ne pas trop le responsabiliser.
- Éviter de le gronder s'il régresse : refait pipi au lit, a de mauvaises notes...
- Ne pas le comparer à ses frères et sœurs : chaque enfant doit se sentir unique pour ses parents.
- Lui donner de l'attention et de la tendresse, seul à seul, avec son père ou sa mère.
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