Très souvent, on s’inquiète quand son enfant a de la fièvre. C'est d’ailleurs un motif fréquent de consultation. Comment réagir ? On vous explique tout.
La fièvre chez bébé : ne pas s’alarmer trop vite
Ce matin, votre enfant se réveille avec le front chaud. Il pleure, il est grognon, il a mauvaise mine. Ses yeux sont brillants, ses joues sont plus rouges que d'habitude. Vous lui prenez la température : il a de la fièvre, c'est-à-dire plus de 38 °c.
Le réflexe le plus fréquent est de consulter un pédiatre. Si votre enfant a moins de trois mois, vous avez raison. En revanche, s'il a plus de trois mois, rares sont les situations d'urgence Téléphonez à votre médecin si vous êtes inquiète. Mais sachez que la fièvre est un moyen naturel de défense. Elle signale que l'organisme réagit bien et qu'il lutte activement contre une infection.
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Les bons reflexes face à la fièvre chez l’enfant
Observez votre jeune enfant fiévreux. Ce qui prime, c'est son bien-être. Il joue, mange ? C’est bon signe. Déshabillez-le un peu sans pour autant le dévêtir, aérez sa chambre et, surtout, hydratez-le régulièrement, même la nuit. Proposez-lui une boisson qu'il acceptera facilement.
Vous pouvez lui donner du lait, de l'eau, même un peu sucrée. Les premiers soins prodigués ont pour but de refroidir sa température corporelle. Oublié donc le "Couvre-le bien" d'une grand-mère qui croit bien faire ! C’est une habitude à abandonner, comme celle de donner systématiquement un médicament pour faire tomber la fièvre.
Du paracétamol à partir de 38,5 °C chez le tout petit
On commence à traiter la fièvre si elle grimpe au-dessus de 38,5 °C ou pour le confort du tout-petit.
Le paracétamol (Doliprane® Efferalgan®...) est la référence. Cela fonctionne sept fois sur dix. Donnez-le en sirop, toutes les quatre heures, 60 mg/kg/24 h. En cas de vomissement, prévoyez la version en suppositoire. Si la fièvre est importante ou ne baisse pas, le paracétamol peut être remplacé ou associé à de l'ibuprofène (Advil®, Nureflex®).
Son effet anti-inflammatoire soulage la douleur. Il faut donner 20 à 30 mg/kg/24 h, avec une dose en sirop toutes les six heures. L'aspirine est déconseillée, car elle peut provoquer le syndrome de Reye, un choc rare mais grave survenant dans un contexte d'infection virale (grippe, varicelle...).
Consultez un pédiatre s'il reste abattu
Ne relâchez pas votre attention pendant 48 heures. Les convulsions fébriles sont impressionnantes, mais pas d'inquiétude si elles durent quelques secondes. Si elles dépassent une minute, consultez.
Rendez-vous aussi chez le médecin si l'enfant touche son oreille, s'il a mal à la gorge, s'il mange ou urine difficilement, ou s'il semble prostré.
Appelez d'urgence le médecin ou le 15 si l'enfant a des points pourpres sous la peau, qui ne s'effacent pas lorsqu'on appuie dessus. Cela peut révéler un purpura (petites taches rouges), à traiter très vite.
Même réflexe s'il a le teint gris, le pourtour des lèvres bleues et des tremblements. Enfin, un mal de tête, des vomissements, une nuque raide nous alertent, car ils sont les signes précurseurs d'une méningite.
Heureusement, ces cas sont rares.
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