Durant deux ans, une étude appelée "Les dix étapes de base pour les soins donnés à la mère" publiée par le Journal d'éducation Périnatal, a été menée en maternité et celle-ci a montré que certaines interventions de routine, telles que l'utilisation d'un monitoring en continu durant l'accouchement, le déclenchement, la césarienne n'améliorent pas la santé des bébés ni des mères, bien au contraire.
Les résultats du rapport scientifique sont les suivants :
- Les femmes dont l'accouchement est déclenché pour des raisons non médicales ont plus de chances de souffrir de fièvres intrapartum, d'avoir besoin de forceps, d'une extraction par aspiration ou d'une césarienne.
- Le déclenchement artificiel peut aussi altérer la santé du bébé, en augmentant le taux de stress du nourrisson et pouvant causer des complications tel que la dystocie de l'épaule (quand les épaules du bébé ont du mal à passer par les os du bassin). Egalement, les bébés déclenchés ont des taux plus élevés de jaunisse, de difficultés respiratoires et de transfert en soins intensifs.
- L'utilisation du monitoring dans 85% des grossesses physiologiques ne réduit pas le nombre de décès périnataux, la fréquence des ‘palsy' cérébrales et le nombre des admissions en soins intensifs. Le monitoring continu sur 85% des grossesses physiologiques augmente les risques d'intervention instrumentale, de césariennes et d'infection.
- En moyenne, une femme sur trois aux Etats-Unis donne naissance par césarienne. La majorité de ces césariennes sont des interventions sans aucune indication médicale.
- En comparaison avec des mères donnant naissance par voie basse. Les césariennes augmentent les risques d'infection, d'hémorragie demandant une transfusion, de blessures chirurgicales, des complications liées à l'anesthésie, des douleurs chroniques, d'adhérences, d'hystérectomie, d'embolies pulmonaires, de problèmes placentaires pouvant gêner lors de futures grossesses, et de décès.
- Les bébés nés par césarienne ont plus de risques de subir des blessures chirurgicales, des complications respiratoires et d'avoir besoin d'être transférés en soins intensifs.
Depuis 2003, les taux de césarienne en France stagnent aux alentours de 21%, selon l'enquête nationale périnatale de 2010. Soit une naissance sur 5, presque une naissance sur 4 pour les primipares, se fait par césarienne. L'impact économique et de santé publique de ce taux est énorme.
Cette étude a également montré que certaines interventions telles que : l'injection de fluides intraveineux, rompre la poche des eaux, l'épisiotomie et l'interdiction de boire et de manger imposée aux mères pouvaient causer des souffrances supplémentaires.
Livres conseillés sur le sujet :