Votre enfant rougit pour un rien. Profitez des vacances pour l'aider à vaincre sa timidité, grâce à une série d'exercices plutôt amusants. Beaucoup d'enfants souffrent de timidité. Celle-ci peut apparaître dès l'âge de 8 à 10 mois. Cependant, plus un enfant est socialisé, plus les occasions de devenir timide se multiplient. Les grandes phases sont donc l'entrée en maternelle, au cours préparatoire et à l'adolescence.
Comment reconnaître les signes de timidité chez l’enfant ?
Les symptômes de la timidité (anxiété sociale) sont divers :
- Sur le plan personnel : Votre enfant craint d'être différent des autres (ses oreilles ne sont-elles pas trop grandes ? Porte-t-il bien les marques à la mode pour être comme les autres jeunes de son âge ?). Sa peur des autres est telle qu'il s'en rend malade physiquement : maux de ventre, maux de tête...
- A l'école : Il a peur de parler en classe, d'être interrogé au tableau (au point d'en oublier la leçon qu'il vous avait récitée la veille). Il craint que la maîtresse le gronde s'il se trompe ou que les autres écoliers se moquent de lui. A la récréation, il ne se mêle pas aux autres et préfère rester dans son coin.
- En famille : Il ne vous quitte pas d'une semelle ou reste derrière vous lorsque quelqu'un vient à la maison (d'où l'expression "être dans les jupes de sa mère"). Lorsque vous le réprimandez pour une bêtise, il se sent incapable de vous plaire et craint que vous ne l'aimiez pas.
- En amitié : Il évite les goûters d'anniversaire ou, quand il s'y rend, il ne veut pas que vous partiez.
Pourquoi certains enfants sont timides et d'autres pas ?
Il y a une part biologique dans la timidité de l'enfant, mais aussi un apprentissage plus ou moins bon des habiletés sociales.
Comme vous lui avez appris à marcher quand il était bébé, avez-vous pensé à développer, dès sa tendre enfance, ses compétences sociales pour qu'il ne soit pas timide ("tu as le droit d'avoir ton opinion", "les autres ne sont pas mieux que toi", "prête tes jouets", etc.) ? Il faut également tenir compte du contexte dans lequel évolue l'enfant : parents anxieux sociaux (mal à l'aise en société), pressions scolaires ("tu dois être le meilleur pour t'en sortir plus tard"...), éducation où les adultes ont toujours raison et où les enfants doivent se taire. Ces circonstances peuvent conduire à une inhibition.
Les bons Jeux pour vaincre la timidité
Le but de ces exercices va être de donner à votre enfant confiance en lui et de l'amener à développer ses relations avec les autres.
Le regard
Les enfants timides éprouvent souvent des difficultés à regarder leur interlocuteur dans les yeux. Sur le même principe que "je te tiens, tu me tiens par la barbichette... ", proposez-lui de jouer avec vous, puis avec ses frères ou sœurs à "je te tiens, tu me tiens par le regard".
Le gagnant est celui qui arrive à faire dévier le regard de l'autre joueur.
Après quelques parties, votre petit timide s'apercevra que regarder l'autre dans les yeux n'est pas "dangereux", et il en prendra l'habitude. Il pourra, à la rentrée, proposez ce nouveau jeu à ses amis.
La poésie (ou la chanson)
Vous ses parents, ses frères et sœurs et lui-même, choisissez une poésie ou une chanson. Le but du jeu est que vous la récitiez à tour de rôle devant les autres, en restant imperturbable face à leurs grimaces et à leurs rires. A un moment donné, devant leurs pitreries, chacun va perdre... ce qui le rassurera. Ce jeu représente également un bon entraînement pour les interrogations orales à l'école.
Le téléphone
Emportez deux talkies-walkies et, sur la plage par exemple, faites des jeux pour lui apprendre à dialoguer au téléphone. Demandez-lui de se présenter, de vous dire ce qu'il aime dans cette journée de vacances, etc.
Ensuite, vous pouvez lui proposer d'être, pendant les vacances, le "relais-nouvelles" auprès des grands-parents par exemple. C'est lui qui, toutes les semaines, les appelle et leur donne des nouvelles de la famille.
Chez le boulanger
Donnez-lui quelques petites responsabilités qui augmenteront sa confiance en lui.
Il a "peur" d'aller faire les courses tout seul. Dans un premier temps, accompagnez-le chez le boulanger, mais laissez-lui demander le pain. La fois d'après, restez à l'extérieur de la boutique et ainsi de suite jusqu'à ce qu'il y aille tout seul.
Motivez-le. S'il y arrive, il gagne un bonbon ou il garde la monnaie, etc.
Au club de plage
La plupart des stations balnéaires ont un club Mickey (ou autre). Inscrivez-le. Cette activité développera ses relations sociales. Les premiers jours, ne le forcez pas à y rester toute la matinée ou l'après-midi, mais juste une petite heure pour qu'il s'habitue. Restez également près du club.
Progressivement, laissez-le plus longtemps et éloignez-vous.
Organiser une journée
Incitez-le à prendre des initiatives en lui demandant d'organiser l'une des journées de vacances. A lui de décider du menu du déjeuner ou du pique-nique, du déroulement de l'après-midi (excursion, château, musée...). S'il choisit de visiter un site, proposez-lui de faire le guide durant la visite, de prendre les photos qui lui semblent intéressantes afin de réaliser un journal des vacances, par exemple. Il pourra d'ailleurs le présenter, à la rentrée, à la maîtresse, ce qui le valorisera.
Les devoirs de vacances
Lui faisant repenser au milieu scolaire, ils risquent de replonger votre enfant dans un contexte d'angoisse. Il existe de multiples façons de le faire travailler. Ensemble, jouez au Scrabble junior, au Monopoly, etc.
Ces jeux, non seulement le font compter, lire, raisonner, mais ils lui apprennent également certaines règles de vie en société, bénéfiques pour les enfants timides.
Autre solution pour le faire réviser, inversez les rôles. Vous êtes l'élève, il est le professeur. Cette position inhabituelle a une double efficacité. Elle lui donne de l'assurance et le fait travailler puisqu'il doit vous corriger !
Comment l'aider pour la rentrée
- Ne l'angoissez pas en lui disant : « Cette année, lu as intérêt à parler davantage en classe »
- Rassurez-le en l'aidant à préparer son cartable, à sortir ses affaires.
- Aidez-le dans son organisation, cela lui donnera confiance.
- A chaque fois qu'il fait des progrès dans sa manière de communiquer avec les autres, qu’il surmonte sa timidité, félicitez-le verbalement « C’est bien, tu y es arrivé. » Ces simples mots lui donnerons confiance en lui el le feront avancer.
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