Chute à vélo ou à roller, chaussures qui frottent lors d'une randonnée… Autant d'occasions de se faire des petits bobos. Les conseils pour les protéger avec le pansement adéquat.
A chaque bobo, son pansement
Devant toute petite blessure de son bambin, la première chose à faire est de le consoler. Pour lui, c'est un choc. Aussi minime soit-il. Il a besoin d'un gros câlin dans vos bras. Puis, de soins.
Une vilaine ampoule à cause de la randonnée
L'ampoule est tendue, gonflée. Ouvrez-la en pratiquant une fente de deux millimètres avec la pointe de petits ciseaux désinfectés. Videz le liquide en appuyant sur l'ampoule à l'aide d'une compresse ou d'un coton. Laissez la peau en place, elle constitue un pansement naturel.
Autre cas : l'ampoule s'est déchirée. La peau est à vif. Lavez-la à l'eau et au savon. C'est suffisant. La France est un des rares pays européens adepte de l'antiseptique. Les pays du Nord désinfectent simplement à l'eau et au savon. Ensuite, séchez bien les bords de l'ampoule.
Comment la protéger ? Avec un pansement à cicatrisation humide, imprégné d'un gel hydrocolloïde. Il conserve la plaie à une température de 37 degrés, celle-ci étant optimale pour assurer la cicatrisation. Epais, il protège l'ampoule de la pression des chaussures, le temps qu'elle soit guérie. Il tient, en général, deux jours. Un laps de temps suffisant pour que l'ampoule soit cicatrisée.
À lire aussi : La biseptine ce poison utilisé sur nos enfants
Une petite coupure avec un coquillage
En marchant sur le sable mouillé, votre enfant n'a pas vu le couteau cassé. Il a posé son pied dessus et là, "aïe", il s'est coupé au niveau de la plante du pied.
La blessure atteint l'épiderme et le derme. Les fibres de collagène sont coupées. Certaines coupures sont plus embêtantes : celles qui sont profondes et situées au niveau des articulations.
Veillez alors à retirer tout corps étranger éventuel. Faites saigner la plaie sous le robinet d'eau tiède. Désinfectez-la à l'eau et au savon. Et surveillez-la : si l'articulation gonfle, chauffe, attention à l'arthrite. Consultez un médecin. Évitez d'appliquer un colorant : en cas d'infection, celle-ci passe inaperçue.
Comment la protéger ? Si la plaie saigne beaucoup, utilisez un pansement hémostatique. Il contient un agent coagulant qui stoppe le saignement. Pensez à le renouveler fréquemment. Si la plaie est superficielle, protégez-la avec un pansement contenant un gel de polyuréthane. Il permet une cicatrisation humide. Il n'y aura pas de croûte, et donc pas de cicatrice.
Autre atout, le gel de polyuréthane absorbe les sécrétions de la plaie, tout en laissant les protéines nécessaires à la reconstruction de l'épiderme et du derme. Il permet une cicatrisation deux fois plus rapide qu'avec un pansement classique.
Votre enfant s'est bel et bien fait mal : sa plaie fait plus d'un centimètre de large. "Suturez-la" avec des pansements en fibre de rayonne (type strip) en rapprochant bien les berges de la plaie. Idéalement, faites-les poser par un professionnel de santé (médecin) infirmière, pharmacien).
Attention : ils ne tiennent pas sur les zones de tension (coude par exemple).
Autre possibilité : la colle biologique, notamment utilisée pour les enfants diabétiques. Elle ne s'utilise qu'en milieu hospitalier.
Une méchante brûlure avec le barbecue
Gourmand, il a attrapé sa brochette de viande sans votre autorisation. Résultat : il s'est brûlé le doigt. Mettez sa main sous l'eau froide dix minutes. C'est antalgique et cela empêche l'évolution de la brûlure.
Vérifiez ensuite qu'il n'y a pas de cloque (brûlure du deuxième degré) et qu'elle n'est pas trop étendue. Dans ces deux cas, par sécurité, montrez-la à un médecin.
Comment la protéger ? Appliquez un pansement anti-brûlure. Il contient une épaisse couche de gel de polyuréthane qui a un agréable effet refroidissant. Il permet une cicatrisation humide, sans cicatrice, en deux ou trois jours.
À lire également : Les brûlures chez l'enfant en 5 questions
Une énorme éraflure après une chute de vélo
Votre apprenti cycliste a dérapé, de façon incontrôlée, sur les cailloux, et patatras, il s'est éraflé la cuisse. Cela ne saigne pas, car seul l'épiderme est touché. Mais le vernis de la peau a été retiré, les terminaisons nerveuses sont à l'air : c'est très douloureux. Ça brûle. Dans un premier temps, appliquez un gant de toilette mouillé, cela soulage. Puis nettoyez les éventuels petits gravillons sous la douche avec du savon.
Comment la protéger ? Sur une grande surface, appliquer un pansement est difficile. L'idéal : le pansement liquide. À base de polymère, il forme une pellicule protectrice sur la blessure et se résorbe tout seul. Le pansement liquide existe sous deux formes : en flacon avec pinceau applicateur ou en spray.
À lire aussi : Gestes de premiers secours : ce que doit savoir un enfant