Les déclencheurs de colère chez l'enfant
Il y a des moments où mon grand part en crise sans que je ne comprenne pourquoi. Et puis à force de réfléchir et de me refaire le film de la journée, j'ai pu identifier des déclencheurs de colère. Certains sont facile à repérer, d'autres plus subtils.
La faim ou la soif
Souvent vers 11h, quand le petit-déjeuner est loin, la baisse de sucre dans le sang fait que mon loulou devient irritable. Alors je lui propose un encas s'il le veut ( bout de pain, galette de riz ou maïs, fruits secs, amandes…) pour caler un peu sa faim et le faire patienter jusqu'au repas. Un verre d'eau fraîche calme aussi bien l'enfant que le parent et permet de s'hydrater. Quand nous sortons pour la matinée, je pense à faire suivre de quoi boire et grignoter sainement.
La fatigue
Grand déclencheur de crise ! Une nuit avec beaucoup de cauchemars, une sieste trop courte ou trop longue ! Et c'est la transformation… Il faut essayer de respecter les besoins de sommeil des enfants quand cela est possible évidemment, et quelques fois caler un rythme ! C'est ce qui fonctionne ici, mon grand a besoin de dormir à la sieste et 12h la nuit, alors on fait en sorte qu'il puisse le faire pour notre bien-être à tous.
Un trop plein de stimulations
Tout le monde connaît la fameuse crise en plein magasin avec roulades au sol… Les centres commerciaux ne sont pas des lieux faciles pour les enfants, alors bien sûr on doit faire nos courses et souvent, nous n'avons pas le choix et nous devons les emmener. Il faut juste essayer de leur donner des tâches à accomplir pour occuper leurs esprits, car toutes les lumières, les odeurs et les bruits sont beaucoup de stimulus à gérer pour nos tout-petits. Leur laisser la responsabilité de choisir les fruits et légumes, demander quelles pâtes ils préfèrent…Toute ces petites choses aident l'enfant à moins être oppressé par l'environnement et évite les crises. Un petit caddie à pousser peut être d'un grand secours et en dernier recours, quand l'attente à la caisse promet d'être très longue, un petit dessin animé sur le portable de papa ou maman sauve bien des parents 😉
Le stress ambiant
J'ai remarqué que lorsque nous sommes agacés ou stressés par des soucis du quotidien, nos enfants y sont très sensibles et réagissent. Ils ressentent la tension même si elle n'est pas exprimée et font en sorte de faire sortir le trop plein de l'adulte.
La solution est simple : ne pas hésiter à verbaliser : "Aujourd'hui je suis stressée car j'ai beaucoup de choses à faire au travail/ à la maison, alors je suis un peu tendue" ; les enfants comprennent plus que ce que l'on pense et rien que le fait de le dire va quelques fois détendre un peu l'atmosphère.
Une personne que l'enfant n'apprécie pas
Cela m'est arrivé il y a peu, mon fils était avec d'autres copains, il avait un comportement inadapté et énervant, poussait les autres, criait… je l'ai plusieurs fois, peut-être bien 5 fois, isolé du groupe, près de moi, lui expliquant les consignes à suivre, mais en vain. Je me suis alors mise à sa hauteur en lui demandant ce qu'il se passait et là il m'a dit : "Mais moi je l'aime pas machin, il se moque et ça me fait pleurer". Là, ses sentiments sont pris en compte, ce qui valorise l'enfant et le fait de lui expliquer qu'il n'est pas obligé d'aimer tout le monde mais qu'il n'a pas le droit de l'exprimer de cette façon-là lui donne des clés pour gérer ses émotions.
Le besoin d'attention
J'avais lu cette phrase qui m'avait marquée : "C'est quand les enfants sont le plus insupportables qu'ils ont le plus besoin de notre amour". Et il est vrai que lorsque le réservoir affectif de notre enfant est vide, les crises se déclenchent rapidement, le besoin d'attention est aussi important pour eux que pour nous. Il suffit de prendre un peu de temps pour jouer avec eux, lire une histoire de plus le soir, ne programmer une sortie qu'avec un enfant s'il y a des frères et sœurs... Quelques fois, nous n'avons pas l'envie ou la motivation, mais quand on commence à passer quelques minutes avec notre bout de chou, on se sent tout de suite pris dans le jeu et tout le monde se met à remplir son réservoir affectif.
Plus le langage est avancé, plus il est facile de savoir les déclencheurs de colères ; mais parfois, il faut prendre les devants et proposer des solutions pour apaiser notre bambin. Avec le temps et les colères traversées, nous faisons comme nos enfants : nous apprenons à les connaître et à agir avant que la colère ne s'installe.