Bébé découvre le monde et cela peut l'inquiéter. Découvrons ensemble tous les gestes et les attitudes qui vont le rassurer.
Pendant neuf mois, bébé a vécu protégé dans le ventre maternel. Dès la naissance, il affronte les expériences du monde dans lequel il va vivre : le bruit, la lumière, les personnes... Autant de raisons pour lui d'être inquiet.
Oui, je suis persuadée que la façon dont sa mère va le rassurer, conditionne son développement futur et la manière dont, plus tard, il appréhendera le monde.
Cajolez-le pour en faire un enfant épanoui
La satisfaction des besoins primaires ne suffit pas. Le sentiment de sécurité est nécessaire au développement du nourrisson. C'est dès les premiers mois que se forme la cohésion interne de sa personnalité. Les recherches montrent qu'un bébé cajolé et sécurisé a des chances de devenir un enfant, un adulte - sur qui l'angoisse a moins de prise.
Les bébés ont besoin d'une relation privilégiée avec une personne, idéalement leur mère, pour se développer harmonieusement. Tous n'ont pas cette chance. Les enfants élevés en institution ont encore plus besoin pour grandir de s'attacher à une nounou. Ce qui est loin d'être évident. C'est pourtant l'adulte de référence qui les rassure et leur permet de se construire. Les grands prématurés peuvent être sauvés par le contact quotidien, peau à peau, avec leur mère. Il leur apporte la sérénité et l'élan vital qui leur manquent.
Au quotidien, comment faire ?
Quelques situations et des idées pour apaiser son nourrisson.
Mon bébé pleure, faut-il le prendre dans les bras ?
Avant six mois, il est normal de prendre un bébé dans ses bras dès qu'il pleure car tant de choses l'agitent. Si vous venez de le coucher après les soins nécessaires et qu'il pleure, attendez dix minutes. Il est fatigué et il lui faut du temps pour trouver le sommeil. Agissez de même s'il se réveille en pleine nuit et gémit : il passe d'une phase de sommeil à une autre, ne l'empêchez pas de se rendormir !
Agité en fin de journée, il ne se calme pas
Imaginez tout ce qu'il découvre au cours d'une journée. Il est épuisé et ses pleurs libèrent son trop-plein d'excitation. Quand le soir tombe, les lumières l'agressent, il suffit de les tamiser pour l'apaiser. Il devine aussi, même petit, que la nuit et la séparation d'avec vous approchent.
Le soir, il ne veut pas s'endormir
Jusqu'à cinq mois environ, ses rythmes de sommeil sont très différents des vôtres. Ils sont courts, avec des réveils fréquents. Donnez-lui des repères jour/nuit : ne fermez pas les volets pendant la sieste. La nuit, ne laissez pas de veilleuse allumée, un bébé n'a pas peur du noir. Pensez aux rites apaisants : câlins, paroles réconfortantes, berceuses. Donnez-lui sa tétine ou son doudou. Quittez-le calmement avant qu'il ne s'endorme, il comprendra que vous n'êtes pas inquiet de le laisser seul et apprendra à s'endormir.
Des personnes qu'il ne connaît pas viennent à la maison et il a peur !
C'est "l'angoisse du huitième mois" qui peut survenir dès cinq, six mois ! Le bébé commence à découvrir une première autonomie et craint, en même temps, d'être séparé de sa mère. Présentez-lui les nouveaux venus, en le tenant dans vos bras. Ne le forcez pas à aller dans les leurs.
Je confie mon enfant à une baby-sitter
Expliquez-lui, même s'il est petit, qui est cette jeune fille, pourquoi elle vient le garder. Laissez-les apprendre à se connaître, avant de partir. Et, surtout, rassurez-le en lui disant que vous allez bientôt revenir. Ne partez jamais en cachette, il pourrait croire que vous l'avez abandonné et serait terrorisé une prochaine fois.
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