À quel âge peuvent-ils manger des fruits, des légumes, de la viande ? Quelles précautions doit-on prendre pour limiter les allergies ? Tout ce qu'il faut savoir pour réussir parfaitement la diversification alimentaire des bébés avec des idées de recettes faciles.
Le lait, l’aliment indispensable du nourrisson
Le lait couvre entièrement les besoins du nourrisson, de la naissance à cinq ou six mois environ. Jusqu'à cet âge, le tout-petit n'a besoin de rien d'autre. Le meilleur lait pour le bébé est, sans conteste, le lait maternel. Sa composition varie en fonction de l'évolution des besoins de l'enfant, il prévient les maladies infectieuses et peut-être d'autres maladies comme les affections allergiques.
Toutefois, les mères ne souhaitant pas ou ne pouvant pas allaiter peuvent se rassurer, les laits 1er âge, puis 2e âge permettent d'obtenir une croissance physique et un développement psychomoteur tout à fait comparable au lait maternel.
Entre 5 et 6 mois : ils goûtent les fruits et les légumes
A partir de cet âge, on commence doucement à faire découvrir au tout-petit de nouvelles saveurs au repas du midi. Les bébés ayant une préférence naturelle pour le sucré, la carotte et le potiron sont souvent utilisés comme premiers aliments de diversification.
Au début, il faut opter pour des goûts très peu prononcés comme la courgette, les haricots verts, les artichauts pour les légumes ; les pommes et les poires pour les fruits. Tous doivent être très bien cuits et non filandreux.
Quelles quantités ? On commence par introduire une cuillerée à café de purée de légumes, soit dans le biberon de lait du midi, si le nourrisson a encore un réflexe de succion important, soit à la petite cuillère s'il commence à maîtriser la déglutition. Petit à petit, on augmente la quantité pour arriver à 130 g par jour, soit l'équivalent d’un petit pot.
Afin d'observer les réactions du bébé, on introduit un seul aliment nouveau à la fois. Il ne faut pas oublier que le lait reste l'aliment principal et qu'il doit être donné à raison d'au moins 500 ml par jour, répartis entre le petit déjeuner, le goûter et le dîner.
Certains bébés sont de "gros mangeurs". Pour eux, on peut ajouter dans le biberon du soir deux cuillerées à soupe de céréales spécial bébé. A choisir sans gluten jusqu'à l'âge de six mois, afin de prévenir tout risque d'intolérance à cette substance.
Cette diversification plus tardive qu'avant a plusieurs intérêts. Elle démarre à un âge où le nourrisson a une meilleure maturation physiologique. Il est capable de mastiquer, de déglutir des aliments solides et, surtout, elle représente un facteur de prévention de l'allergie.
A éviter : les petits pois, les kiwis et les fruits exotiques en raison de leur potentiel allergisant.
Entre 6 et 8 mois : ils découvrent la viande et le poisson
Petit à petit, la diversification se poursuit avec l’introduction de viande (filet de dinde, de poulet, ou de bœuf) et de poisson maigre, exclusivement sous forme de filet (sole, cabillaud, carrelet, colin, limande), sauf chez le nourrisson à terrain allergique.
Il est alors conseillé d'introduire le poisson et l'œuf après l'âge d'un an.
Concernant les protéines, la notion de quantité est fondamentale. Les mamans ont souvent tendance à en donner trop, car, une fois moulinés, la viande ou le poisson diminuent énormément. Or, un excès d'apport en protéines chez le tout-petit augmente le risque d'obésité plus tard.
Quelles quantités ? une cuillerée à café est suffisante pour commencer. Elle correspond à 5 g. Progressivement, on augmente les quantités données chaque jour : 15 g à neuf mois, 25 grammes à un an et 30 à 40 grammes entre l'âge de deux et trois ans. La viande ou le poisson sont donnés uniquement au déjeuner. Ils peuvent être mélangés aux légumes ou proposés séparément dans l'assiette pour aider bébé à distinguer les goûts. C'est également plus facile de voir ce qu'il aime ou non.
A éviter : les viandes au goût prononcé comme le mouton, l'agneau, et les poissons gras comme le thon, la sardine, le hareng.
Entre 8 et 12 mois : on fait évoluer les textures
Pour habituer l'enfant à mastiquer avec ses gencives et ses dents, il est important de faire évoluer la texture des aliments. On passe donc progressivement du lisse au mouliné, puis aux tout petits morceaux.
Certains bébés, vers huit mois, se lassent du lait. Ils ont pourtant besoin d'en consommer encore 500 ml par jour.
Pensez alors à leur proposer des laitages sous une autre forme : petits-suisses, desserts à base de lait et de fruits mélangés et élaborés avec du lait de suite.
De 1 à 3 ans : ils apprennent les rythmes alimentaires
Le jeune enfant devient de plus en plus autonome. Il commence à manger tout seul à la petite cuillère, même s'il n'est pas très adroit au début. Le bavoir est indispensable ! Il a plaisir à partager les repas en famille, s'ils sont pris à des heures raisonnables pour lui. La découverte de nouveaux goûts se poursuit. L'œuf peut être introduit dans l’alimentation.
Le jaune liquide étant plus facile à digérer que le jaune solide, il est préférable de démarrer par un œuf coque ou mollet.
A partir de dix-huit mois, le tube digestif, qui est plus mature, pourra supporter des légumes comme les lentilles, les poivrons, les haricots blancs ou rouges...
Les besoins en lait restent importants. Il est préférable de les satisfaire avec un lait de croissance dont la composition est adaptée aux enfants de cet âge. Ils contiennent effectivement du fer nécessaire à la croissance.
Pendant cette période, les parents doivent absolument initier leur enfant à avoir un comportement alimentaire sain. C’est-à-dire, avoir quatre repas par jour, à heures fixes, sans grignotage entre ces prises. Il doit également s'habituer à consommer au moins cinq fruits ou légumes par jour, trois produits laitiers, du pain ou des féculents à chaque repas, de la viande ou du poisson ou un œuf une fois par jour afin de se maintenir en bonne santé tout au long de sa vie.
Les bons apports quotidiens
Voici les recommandations de la Société Française de Pédiatrie concernant les apports nutritionnels conseillés.
- De 4 à 6 mois : 500 à 600 Kcal/j ;
- De 6 à 8 mois : entre 620 et 740 Kcal/j ;
- De 8 à 12 mois : entre 710 et 900 Kcal/j ;
- De 1 à 2 ans : entre 900 et 1 150 Kcal/j ;
- De 2 à 3 ans : 1 200 Kcal/j.
La répartition est la suivante : jusqu'à un an, les glucides représentent 40 à 45%, de même que les lipides (fondamentaux pour Ila construction des membranes cellulaires).
Quant aux protides, ils représentent entre 12 et 15%, Entre un an et trois la répartition devient différente. Elle se rapproche de celle des adultes. Les glucides représentent alors 50 à 55 % les lipides 30 à 35 %. Les protéines ne varient que très peu. Elles se stabilisent à 15 %.
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