J’interdis quelque chose à mon enfant et il le fait en me regardant dans les yeux, pourquoi ?

J’interdis quelque chose à mon enfant et il le fait en me regardant dans les yeux, pourquoi ?

Je suis sûre que vous vous êtes déjà interrogée quand vous veniez d’interdire à votre enfant d’ouvrir la porte du placard, malgré votre interdiction, celui-ci vous regarde droit dans les yeux et ouvre ce fameux placard. Et là, on explose de colère : « tu te moques de moi ?! », » je viens de te dire que c’était interdit alors pourquoi tu le fais? Tu vas être puni ! »

On va même s’imaginer que notre enfant fait cela pour nous manipuler ou pour entrer dans un jeu de pouvoir, mais connaissez-vous réellement la raison de ce comportement ? Si l’enfant voulait embêter sa maman ou l’adulte en face de lui, le ferait-il avec le sourire ?

Un enfant de moins de deux ans n’a pas un cerveau suffisamment mature pour pouvoir construire des images dans sa tête. Nous, adultes, lorsqu’une chose nous est interdite, nous pouvons nous faire une représentation mentale de l’action, mais un enfant de cet âge-là n’a pas encore cette capacité. Les images de l’enfant sont uniquement kinesthésiques et sensorimotrices, c’est-à-dire que l’intelligence d’un enfant de moins de deux ans passe par ses sens et la motricité. Ce qui explique pourquoi l’enfant va faire l’action car, ne pouvant pas s’imaginer l’action interdite dans sa tête, il va essayer de comprendre ce que sa maman lui demande. Il va la fixer dans les yeux, non pas par « insolence », mais l’air de dire : « c’est ça, maman ? »

Notre erreur est de le disputer car, malheur, il a désobéi. Pourtant, il a réussi à comprendre la consigne et que c’était bien de ce placard dont vous parliez, alors pourquoi ne pas le féliciter pour cela ? Par exemple, « Bravo mon chéri ! Tu as compris, c’est bien ce placard qui doit rester fermé ».

Nous ne devrions pas utiliser les formulations négatives, non comprise par le cerveau immature de l’enfant. Je vais prendre l’exemple bien connu d’Isabelle Filliozat. Si je vous dit, là tout de suite, ne pensez pas à un zèbre qui court dans la savane ! N’y pensez surtout pas ! Vous venez de le voir dans votre tête, je me trompe ? C’est exactement la même chose avec nos enfants.

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